Le Conseil fédéral a-t-il oublié le plus grand problème de la place pharmaceutique suisse?
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Palais fédéral. Source: iStock |
Basel (pts035/26.11.2025/18:00)
Par les mesures d'allègement de la charge réglementaire des entreprises présentées aujourd'hui, le Conseil fédéral veut renforcer la place économique suisse. Cela semble a priori positif, mais rate le but: la branche pharmaceutique, principale branche exportatrice et moteur de la valeur ajoutée, ne se voit pas alléger là où ce serait le plus urgent dans le contexte du conflit commercial avec les États-Unis.
Les entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche génèrent non seulement un bénéfice considérable pour les patient-e-s, mais aussi de la prospérité et des emplois pour toute la Suisse. Ce succès est cependant sous pression croissante, la politique des États-Unis dans le domaine du commerce et des prix sous l'administration du président Donald Trump a fondamentalement modifié la donne.
Aujourd'hui, le Conseil fédéral a annoncé vouloir alléger la charge réglementaire des entreprises. Visiblement, il a oublié ce faisant le principal défi auquel est confronté le champion de l'exportation et moteur de prospérité qu'est l'industrie pharmaceutique. Aussi louables les mesures d'allègement dans la loi sur la navigation ou au sujet de l'exploitation d'hélicoptères soient-elles pour certaines branches, le Conseil fédéral a négligé aujourd'hui de renoncer à des mesures qui affaiblissent durablement la place pharmaceutique suisse. Concrètement, il aurait dû se pencher sur la mise en œuvre de ce qu'on appelle les modèles d'impact budgétaire. Il est révélateur que le Département de l'Intérieur préfère travailler sur des limitations publicitaires dans la loi sur les denrées alimentaires que de s'efforcer sérieusement d'améliorer l'accès des patient-e-s à des traitements vitaux.
René Buholzer, directeur d'Interpharma, déclare à ce sujet:
«Les entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche représentent en Suisse 300 000 emplois, 114 milliards de francs d'exportations et 10 milliards de francs de substrat fiscal. C'est ce qui est en jeu. Pour renforcer durablement la place suisse, la politique doit agir au lieu de tergiverser et définir les priorités correctement.»
Pour la branche pharmaceutique, la décision prise aujourd'hui par le Conseil fédéral est une grande déception. À noter que ce faisant, on entend parler de suppressions d'emplois. La décision ne va pas remédier à la dégradation des conditions cadres pour l'industrie pharmaceutique.
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